Initialement paru en mars 2023, Les médias contre la gauche démontre le rôle majeur des grands médias dans le processus de radicalisation du projet néolibéral en France.

Cette droitisation sans fin du débat public s’est encore accélérée aux cours des deux années qui se sont écoulées.

Sociologiquement solidaires des intérêts des classes dirigeantes, les chefferies éditoriales – comme la plupart des commentateurs en vue – alimentent par leurs pratiques le pourrissement démocratique et demeurent évidemment réfractaires à toute critique des médias.

Par suivisme, routine, dépendance, aveuglement ou activisme politique, ils participent à la contre-révolution réactionnaire qui gagne du terrain partout dans le monde, quand elle ne tient pas déjà les rênes du pouvoir.

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    13 hours ago

    Ça va même plus loin que gauche/droite, même au sein de gauche/gauche y’a des différences de traitement assez visibles.

    Quand LFI ferment la porte à des dissidents qui vont parader chez Ardisson et Hanouna pour chier sur le parti puis se présentent aux législatives contre les candidats officiels LFI, c’est deux semaines de couverture médiatique nonstop, le sujet qui tourne toujours dans la presse un an plus tard comme si c’était LFI les grands méchants de l’histoire, et le mot “purge” qui est sorti au calme.

    Quand Tondelier change les statuts des Écologistes pour en supprimer la démocratie interne et ce faisant clore le bec aux courants minoritaires et écarter Rousseau, quasiment aucune couverture médiatique, je l’ai appris un mois en retard via un lien Mediapart qu’on m’a filé, personne appelle ça une “purge”.

    Quand le PS utilise Glucksmann pour gratter des points aux européennes puis le laissent littéralement attendre tout seul dans une pièce pendant qu’ils font le NFP et la découpe des législatives sans lui, les médias prétendent qu’il ne s’est rien passé et continuent à faire la promotion des deux en prétendant que tout le monde s’aime, comme si Place Publique était pas en train de faire son congrès séparé dans son coin sur un air amer de candidature séparée.

    Quand tous les partis de gauche sont en train de tout faire pour saboter la possibilité d’une candidature d’union aux présidentielles (perso j’en veux pas mais si les militants la veulent faut leur donner), Mélenchon se fait accuser de “refus de coopérer” déjà deux ans à l’avance dans la presse, alors que Faure Tondelier Roussel et co. sont en train de faire la tournée des plateaux TV pour commenter sur la meute et cracher sur LFI, mais étrangement c’est Mélenchon qui serait le blocage ?

    Acrimed choisit bien le mot diabolisation. Si un observatoire des médiats relativement neutre en est à choisir d’utiliser ce mot spécifique, c’est que les choses vont vraiment très mal. J’espère qu’assez de gens s’en rendent compte.